Le groupe des élus de la Majorité du Conseil Général tient à faire part de son inquiétude quant aux conséquences pour le Lot-et-Garonne et les Lot-et-Garonnais de l’adoption du budget 2011 de l’Education Nationale qui prévoit la suppression de 16 000 nouveaux postes en France pour la rentrée 2011.
Avec plus de 30 000 postes supprimés ces trois dernières années,
les attaques du Gouvernement contre l’école publique se sont déjà traduites dans notre département par de nombreuses fermetures de classes, notamment en zone rurale, par la multiplication de
classes surchargées, le non remplacement de professeurs absents ou la disparition des Réseaux d'Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté (RASED) qui permettaient pourtant aux élèves en
difficulté de bénéficier d’une aide spécialisée et adaptée.
Ainsi, par exemple, alors que la scolarisation des moins de 3
ans est un des meilleurs leviers de la réduction des inégalités scolaires, celle-ci est passée de 35% à environ 15% en 10 ans puisque l’Etat ne donne plus aux écoles les moyens de les
accueillir.
Dans le Lot-et-Garonne, 14 postes pourraient être supprimés dans le premier degré à la rentrée 2011, hypothéquant directement l’avenir de nos enfants au nom du dogme du non remplacement d’un
fonctionnaire sur deux.
En choisissant de ne pas présenter la carte scolaire avant les
élections cantonales de mars 2011, alors même que celle-ci était présentée traditionnellement en février, le gouvernement montre ici tout son cynisme et sa difficulté à assumer de tels choix.
Elus de terrain, attachés aux valeurs républicaines, nous condamnons fermement cette politique et réaffirmons notre attachement à une politique éducative qui porte l’ambition de la réussite de
tous.
Enfin, nous souhaitons apporter tout notre soutien à l’appel du collectif « l’éducation est notre avenir » pour un rassemblement le 22 janvier 2011 à 10 h 30, place des laitiers à Agen, et manifester notre refus d’un budget de pénurie pour l’éducation nationale.